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Qu'est-ce qu'une huile végétale ?

Corps gras, huile végétale ou macérât huileux ?

L’huile est le nom donné à un corps gras à l’état liquide à température ambiante, tandis que le terme « graisse » désigne le corps gras de l’état semi-fluide à solide (beurre, saindoux notamment). La plupart des huiles et graisses végétales sont issues de plantes oléagineuses (noix, graines ou fruits contenant des lipides), à l’exception de certaines telles que l’huile d’onagre ou de bourrache.

Ne pas confondre l’huile végétale (issue d’une plante) avec l’huile minérale (issue du pétrole : paraffine, silicone) et l’huile animale (comme l’huile de foie de morue ou de cétacés). Si les huiles minérales sont couramment employées par l’industrie cosmétique (généralement sous le nom de Paraffinum liquidum, ou Petrolatum liquidum), car très bon marché, elles n’offrent néanmoins pas les vertus des huiles végétales non raffinées, issues d’une pression à froid. De plus, leur portée écologique n’est pas la même ! Par conséquent, le choix d’une huile végétale requiert la plus grande vigilance car elle impacte la santé de votre corps, de votre peau et de votre planète !

  • Le macérât huileux est obtenu par la macération de plantes médicinales dans une huile vierge utilisée comme excipient. Cependant, le macérât huileux se retrouve couramment sous le nom d’huile végétale. C’est le cas notamment du calendula, du millepertuis, de la carotte, de l’arnica.
  • Le beurre végétal est solide à température ambiante. Le beurre non raffiné, issu d’une première pression à froid et d’origine biologique, s’avère plus respectueux des qualités de la plante. On l’appelle « beurre brut ».

Comme nous allons le découvrir, il existe différentes sortes d’huiles végétales aux utilisations et bienfaits multiples et variés. L’huile végétale peut être utilisée en cuisine, en cosmétique, en massage, en association avec des huiles essentielles. Elle est votre alliée au quotidien pour soigner, soulager, prévenir, panser.

Vous allez découvrir pourquoi, mais aussi comment exploiter au mieux les présents qu’elle nous offre chaleureusement.

Son histoire

En latin, oleum ou olivum signifie huile, dérivé de olea (olive), c'est dire combien l'huile d'olive a marqué notre civilisation. Elle est intrinsèquement liée à l'histoire de l'homme, or si peu de références et de recherches existent sur les huiles au sens large, on retrouve néanmoins des traces très anciennes de huile d’olive. Le climat méditerranéen que l'on connaît actuellement s'est mis en place il y a environ 12000 ans, ce qui a permis l'expansion graduelle de l'olivier et sa domestication vers -3800 ans avant JC. Des recherches ont mis à jour l'usage de l'huile d'olive au néolithique. Sa commercialisation remonte à l'âge de bronze. Les plus vieux pressoirs retrouvés viennent de Syrie et datent de -1700 ans. L'usage est, à ce moment-là, essentiellement alimentaire. Cependant, l’huile sera également utilisée pour les rites funéraires (à l’occasion de l'embaumement) et pour l’éclairage des temples. Dès l’antiquité, l’huile d’olive est employée pour la fabrication de cosmétiques et pour ses bienfaits sur la santé. Ainsi, l'huile soigne les crampes et les saignements de gencive.

Par la suite, la mondialisation a permis la commercialisation d'huiles jusque là totalement inconnues, telles que les huiles de neem, de baobab ou de karité. Chaque jour, de nouveaux trésors sont découverts aux quatre coins du monde et proposés à un public de plus en plus connaisseur. La science nous a permis de mieux comprendre les intérêts nutritionnels de l'huile et bien que les usages nous aient conduits à la chasser de nos repas, car considérée comme responsable des kilos superflus, on sait aujourd'hui qu'elle participe activement à notre santé.

La plupart des huiles végétales sont issues de fruits d’oléagineux ou de graines. Afin de produire la « substantifique huile », ces dernières subissent une préparation : les feuilles et les tiges sont retirées, les graines sont décortiquées et parfois chauffées légèrement afin de fluidifier l’huile et en augmenter le rendement.

 

Par presse hydraulique (avec scroutins) 

Les fruits secs sont pressés à froid afin d’offrir une huile végétale vierge d’une excellente qualité. Les huiles ainsi produites sont étiquetées « première pression à froid » : un choix à privilégier pour garantir une alimentation saine et un procédé respectueux de la nature.

Par presse mécanique (expeller) 

Les graines sont triturées et légèrement échauffées. On obtient une huile pure dénuée de toute substance étrangère et ayant conservé les qualités diététiques de la graine. C’est la méthode la plus couramment employée.

Par centrifugation (pour les fruits oléagineux) 

Il s’agit de séparer l’huile de la pulpe du fruit (amandes, noisettes, noix).

Par extraction au solvant 

L’hexane (solvant issu du pétrole) est destiné à dégraisser le résidu des graines broyées. Puis la distillation vise à éliminer le solvant afin d’obtenir l’huile. Si cette méthode s’avère la plus rentable (car elle permet de récolter une quantité bien supérieure d’huile), elle est néanmoins la moins saine puisqu’il est très probable que des résidus de solvants se retrouvent dans l’huile ainsi obtenue.

Précision : les fabricants n’ont pas l’obligation de mentionner le mode d’extraction. Par conséquent, l’absence de mention « extraction au solvant » s’avère être un indicateur de ce mode de production. Nabio n'utilise pas d'huiles provenant de cette méthode d'extraction.


Privilégier l'extraction à froid et les huiles végétales vierges

Il convient de privilégier l’extraction la plus respectueuse des matières premières : l’extraction à froid.

Par ailleurs, porter son choix sur une huile végétale vierge permet de s’assurer d’utiliser une huile conforme à des critères stricts fixés par la réglementation :

  • Production utilisant des moyens mécaniques (excluant l’utilisation de solvant) avec extraction à froid (température inférieure à 40°C).
  • Clarification de l’huile par décantation et filtration (moyens physiques) : afin d’éliminer humidité, particules en suspension, cire etc.
  • Exclusion de tout procédé de raffinage.

Afin de veiller à la qualité de la matière première utilisée, tournez-vous vers des huiles issues de graines et fruits secs d’origine biologique et/ou issues d’une exploitation de confiance.

D’autres critères d’importance

Selon votre état de santé et l’utilisation que vous souhaitez faire de l’huile végétale : nutritionnelle, cosmétique ou en synergie avec l’aromathérapie, il convient de veiller à d’autres notions :

La provenance 

Le lieu de culture est souvent différent du lieu d’extraction. Il est donc conseillé de vérifier la provenance réelle des produits cultivés. Exemple : l’avocat peut être cultivé au Kenya alors que l’huilerie est Française.

La liste des ingrédients et leur répartition 

Notamment lorsqu’il s’agit d’un cocktail d’huiles. Exemple : « Huile Omega 3 » : Huile vierge de colza (50%), de sésame (25%), de noix (5%), de chanvre (5%).

La composition nutritionnelle

En particulier la proportion de vitamine E et d’acides gras (saturés, mono-insaturés, poly-saturés).

Les conseils d’utilisation 

Exemple : certaines huiles ne peuvent être chauffées. C’est le cas notamment du mélange « Omega 3 » précédemment mentionné et de toute huile dite « insaturée ». Elles sont essentiellement destinées à l’assaisonnement des salades et plats froids. La mauvaise utilisation d’une huile végétale peut la rendre toxique (comme l’huile de lin à ne pas chauffer).

La mention éventuelle de produits allergisants

Exemple : fruits à coque.

L’odeur, l’aspect et le goût de l’huile végétale

Ils doivent être caractéristiques. Ne pas utiliser une huile végétale à l’odeur rance ou suspecte. Exemple : une huile d’olive est (selon son origine) : de couleur jaune ou verte, et d’odeur et de goût fruités.

Les composés insaponifiables

Il s’agit du dépôt, non gras et insoluble dans l’eau, laissé par l’huile végétale et présent en faible dosage dans les matières grasses. Selon son pourcentage dans le corps gras, celui-ci peut être particulièrement approprié pour une utilisation cosmétique. Les insaponifiables ont des propriétés cosmétiques intéressantes notamment dans la prévention du vieillissement cutané. C’est le cas par exemple du beurre de karité non raffiné (6 à 17% d’insaponifiable), de l’huile d’avocat (1 à 12%) ou de la cire de jojoba (38 à 52%).

Le caractère siccatif de l’huile végétale

Les huiles siccatives (huile de lin et de cameline par exemple) forment une pellicule solide au contact de l’air. Elles sont déconseillées pour le massage ou l’utilisation cosmétique, au-delà d’un pourcentage supérieur à 5%. Dans ce cas, les huiles semi-siccatives (carthame, calophylle, sésame, pépins de raisins) ou non-siccatives (amande douce, olive) sont privilégiées. Par ailleurs, plus une huile est siccative, moins elle se conserve (elle s’oxyde plus rapidement). Il est possible de consulter l’indice d’iode présent dans l’huile : plus il est élevé, plus l’huile est oxydable. 

Apports cosmétiques

Les huiles végétales constituent une base essentielle et d’une parfaite tolérance dans de nombreuses recettes cosmétiques destinées à la peau, aux cheveux et aux ongles. En effet, on leur reconnaît désormais de nombreux bienfaits :

  • Maintien de l’élasticité de la peau
  • Prévention du vieillissement cutané
  • Action sur le dessèchement cutané
  • Protection de la peau
  • Action ciblée dans le cadre de certains troubles dermatologique
  • Fabrication de savons végétaux

La présence d’insaponifiables (dotés de vitamines et de stérols notamment) constitue un facteur de choix des huiles végétales destinées à une action cosmétique, en particulier pour leur effet antioxydant. Par ailleurs, afin de répondre de façon juste à une problématique cutanée, on s’intéressera aux spécificités de l’huile végétale. En effet, certaines sont plus pénétrantes, adoucissantes ou protectrices. D’autres facilitent le massage. Certaines encore agissent sur les vergetures ou les cicatrices.

Apports en aromathérapie

L’huile végétale demeure l’un des meilleurs supports pour l’utilisation des huiles essentielles, que ce soit par voie orale ou cutanée. En effet, l’huile végétale sert d’excipient à l’huile essentielle. Les propriétés propres à l’huile végétale se combinent à celles de l’huile essentielle afin d’offrir une synergie d’action.

L’huile végétale, de nature organique, à la différence de l’huile minérale (issue d’un mélange d’hydrocarbures), pénètre la peau et lui offre ses trésors. Rappelons l’importance de sélectionner une huile végétale de qualité.

Selon l’utilisation que l’on souhaite en faire, les bienfaits de l’huile végétale se combinent à ceux de l’huile essentielle : masser une zone endolorie (osseuse ou musculaire), apaiser un trouble dermatologique (eczémapsoriasisbrûlure légère), approfondir une action immunitaire ou circulatoire etc. 

La plupart des huiles végétales consommées par voie orale ou appliquées par voie cutanée ne présente aucun danger. Néanmoins, il convient de prendre connaissance de contre-indications spécifiques pour certaines d’entre elles. Par exemple, l’huile de colza est soupçonnée de risques cardiaques, voire digestifs ; l’huile d’onagre, prise par voie orale, provoquerait des crises d’épilepsie (chez une personne à risque). D’autres peuvent donner lieu à une réaction allergique cutanée. Par précaution, les personnes allergiques au gluten peuvent s’abstenir de l’emploi de certaines huiles comme l’huile de germe de blé.

A noter également l’importance de consulter le mode d’utilisation des huiles végétales puisque certaines deviennent toxiques en cas de cuisson. Par ailleurs, certaines huiles sont photo-sensibilisantes et contre-indiquent l’exposition au soleil après application cutanée (par exemple : le Millepertuis).

Si certaines huiles supportent la température ambiante, d’autres nécessitent d’être conservées au réfrigérateur. Par mesure de précaution, il est conseillé de disposer les bouteilles d’huile végétale à l’abri de la chaleur et de la lumière (d’ailleurs, le contenant de l’huile végétale est opaque car les huiles de qualité ne tolèrent pas la lumière).

Les différentes méthodes d’utilisation des huiles végétales

En fonction de l’objectif recherché, les huiles végétales peuvent être employées de plusieurs façons.

Si vous souhaitez répondre à un trouble dermatologique, vous pouvez l’utiliser par voie cutanée :

  • En application locale : sur le corps, le visage, les ongles, les cheveux, le cuir chevelu
  • En massage
  • En onction
  • Dans le bain (mélangée à un tensio-actif tel que savon liquide)
  • En association avec les huiles essentielles (l’aromathérapie).

Pour le plaisir ou pour veiller à votre santé, vous pouvez également déguster l’huile végétale par voie orale.

Nous établissons ici une distinction entre les utilisations cutanées et nutritionnelles de l’huile végétale en fonction des bienfaits recherchés. Néanmoins, dans certains cas, l’absorption d’une huile végétale par voie orale peut influer favorablement sur certaines affections dermatologiques. De même, il est possible de s’interroger sur l’efficacité d’une huile végétale utilisée par voie cutanée sur une pathologie physique induite par un déséquilibre psycho-émotionnel ou nerveux.

Rappel :

Les particularités botaniques et organoleptiques des huiles végétales sont susceptibles d’évoluer en fonction des conditions de production (pays, ensoleillement etc.) et de son mode d’extraction. Pour s’assurer de sa qualité, il est recommandé de sélectionner une huile vierge extra, obtenue par pression à froid et d’origine biologique.

Afin de déterminer certains dosages, voici des notions d’équivalences en termes de volumes : 

  • 1 cuillère à café d’huile végétale = environ 5 ml
  • 1 cuillère à soupe d’huile végétale = environ 15 ml

Source : https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=guide-pratique-huiles-vegetales